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Les cahiers de la Documentation psychanalytique

N°1 : « Transfert et Amour »

Ludwig Jekels et Edmund Bergler. Traduction S. Faladé, C. Chambon, M. Lohner-Weiss.
Lu le 8 novembre 1966 à la Société Psychanalytique de Vienne, cet article fut publié par ses auteurs dans « Imago » en 1933
La question du transfert et de l’amour amène ces auteurs à s’étonner du prodige que représente l’investissement d’objet dans ses tout débuts en suivant l’économie d’Éros et de Thanatos dans le Moi et le Surmoi. Jacques Lacan recommande la lecture de cet article dans son séminaire « Le transfert » (21 mai et 7 juin 1961).


N°2 : « Analyse d’un rêve unique »

Ella Sharpe. (1937). Traduction M. L. Lauth. (à paraître dans un ouvrage complet sur Ella Sharpe)
Il s’agit d’un patient obsessionnel dont Jacques Lacan nous parle dans son séminaire « Le désir et son interprétation », tout au long des mois de janvier et février (1958-1959). Ce jeune avocat est venu trouver Ella Sharpe parce qu’il ne pouvait exercer son métier, celui de son père, qu’il avait perdu à l’âge de trois ans. Pendant les trois premières années d’analyse le patient ne pouvait dire autre chose que « mon père est mort », puis il réalise enfin que son père avait aussi vécu et qu’il avait dû l’entendre parler. Il n’éprouve rien envers son analyste, il est très guindé, il a peur de sentir et ne peut que penser. Un jour cependant, l’analyste l’entendant monter l’escalier, surprend une petite toux discrète. Le patient avait pourtant bien « préparé son esprit » à ne pas tousser et d’associations en associations, on arrive à une fantaisie, puis à un rêve. L’examen à la loupe de tout ce qui est dit dans cette séance là est à l’image de tout ce qui se passe dans une analyse entière : un matériel immense qui finit par se réduire au tour personnel que donne tout un chacun de sa confrontation à la castration.


N°3 :

Épuisé


N°4 : « Enseignement de la psychanalyse »

Il s’agit des actes d’un colloque tenu en avril 1982, à Bichat. On y trouvera de Solange Faladé une introduction à ces journées ainsi qu’une présentation sur « ce qui est notre éthique, avant d’envisager quoique ce soit d’un enseignement de la psychanalyse ». Les exposés abordés traiteront de la différence entre le sujet de la science et le sujet de l’inconscient. « La psychanalyse a son fondement dans l’expérience seulement, Freud l’avance et Lacan y revient... le sujet-supposé-savoir, dans le rêve de l’injection à Irma. C’est Freud lui-même. ». Il sera aussi traité des questions soulevées par la « laïenanalyse » à savoir l’article traduit par « psychanalyse et médecine » où Freud a voulu montrer que, pour la psychanalyse, d’être médecin n’avançait rien. Il sera enfin rappelé ce qu’est un dogme, puisque cette vérité qui est la nôtre ne pourra pas être traitée comme un dogme.
On trouvera également une traduction d’une communication de Siegfried Bernfeld à San Francisco (1953), intitulée « Sur la formation analytique », avec une introduction de F. Colonomos.


N° 6 :

Épuisé


N° 7 : « Le manuscrit donné par Freud à Max Graf »

Traduction J. Poulain-Colombier.
Max Graf, critique musical, était le père du « petit Hans ». Il nous raconte comment il fut amené à rencontrer Freud en 1900 puis à participer aux réunions du Mercredi. Il nous parle de l’accueil des théories sur la sexualité dans la Vienne de l’époque où les dames rougissaient lorsque l’on prononçait le nom de Freud. On trouvera un aperçu sur Freud au travail, Freud conduisant des réunions, Freud en famille, Freud avec ceux de son temps... _ Cette évocation de Freud par son élève devait paraître en 1942 dans une revue américaine où se trouve la première publication de « Personnages psychopathiques à la scène » (in Résultats, idées, problèmes Tome I), article que Freud avait écrit en 1904, et dont il avait remis le manuscrit à Max Graf.


N° 8 : « Transfert et Réalité »

Herman Nunberg. Traduction J. Poulain-Colombier.
Cet article, paru en 1931 pose la question de savoir ce qu’est le transfert nous dit Lacan dans Les Écrits Techniques. L’être humain, incapable de renoncer à la satisfaction primitive, prend les perceptions présentes pour vraies, identiques à celles vécues dans le passé. Freud parle d’abord de « Wahrnehmungsidentität » puis de « Wahrnehmungszeichen ». On pourra lire le commentaire qu’en fait Lacan dans le séminaire XI, Les Quatre Concepts Fondamentaux de la Psychanalyse (page 46). Cette lecture vient s’inscrire dans le cadre du travail sur le Fantasme fait à l’École Freudienne en 1990-91.


N° 9 : « Le suçotement des doigts, des lèvres, etc. chez les enfants »

Docteur Lindner. Traduction M. Fleddermann.
C’est une conférence prononcée en 1879 à Budapest par le pédiatre hongrois, Samuel Lindner, que Freud cite dans Les Trois essais sur la Théorie de la Sexualité au paragraphe sur la succion. « Nous considérons le plaisir procuré par l’acte de sucer comme un plaisir sexuel... ». Lindner répartit les suçoteurs en deux catégories : les suçoteurs simples (lèvres, langue, doigts, dos de la main, bras et corps étrangers) et les suçoteurs combinés qui peuvent être en outre des suçoteurs occasionnels, exaltés ou qui changent de suçotement. L’auteur parle de ses expériences et donne des conseils.


N° 10 : « Étude préliminaire de l’émotion de l’amour entre les sexes »

Sanford Bell. Traduction C. Chatel avec la collaboration de M. L. Lauth.
Voici un autre article mentionné dans Les Trois essais sur la Théorie de la Sexualité dans le chapitre : omission de l’enfant dans l’étude de la sexualité, tout particulièrement à la note n°39. Freud parle de ses recherches sur ce qui a été écrit de nouveau à propos des manifestations psychiques et somatiques de la sexualité de l’enfant et il cite Sanford Bell. Mais cette étude reste dans la lignée de la psychanalyse du XIXème siècle, c’est-à-dire avant la découverte freudienne.


N°12 : Pierre l’Ébouriffé « Struwwelpeter » (1845)

Dr. Heinrich Hoffmann. Traduction M. L. Lauth et J. Geber.
Voici un ouvrage qui mérite d’être connu des psychanalystes. Bien sûr Freud a été nourri de ces lectures dans son enfance et il cite le célèbre « Struwwelpeter » dans sa leçon 23 de l’Introduction à la Psychanalyse page 348, à propos de la menace de castration. Dans mon enthousiasme à traduire cet ouvrage et à faire des recherches sur son auteur (pédiatre à Francfort cinquante ans avant Freud) j’en avais envoyé un exemplaire à Françoise Dolto. Elle m’avait répondu qu’elle n’avait jamais lu Pierre l’ébouriffé mais que ces histoires illustraient bien la pulsion chez l’enfant.
Paru en 1845, ce livre devait connaître un succès extraordinaire et fut traduit en toutes les langues. En effet, toute personne éduquée de part et d’autre du Rhin réagit au souvenir des délices du sadisme évoqué dans les malheurs de Pierre, de Conrad, de la petite Pauline etc... et pourtant le bon Docteur Hoffmann n’avait d’autre intention en contant ces histoires que de calmer le bambin récalcitrant qu’on lui avait demandé d’examiner.


N°13 : « Constatations récentes dans l’étude et le traitement de l’hystérie au Massachusetts General Hospital, avec des remarques sur la méthode de traitement de Freud par psychoanalyse »

James P. Putnam. Traduction A. Chassigneux avec la collaboration de M. L. Lauth.
Putnam était docteur en médecine et professeur de neurologie à la « Havard medical school », et ce travail est paru en 1906 dans le « Journal of abnormal psychology ». L’auteur fait preuve d’une grande admiration pour Freud mais il relativise l’apport de la psychanalyse en tant que thérapie des névroses.


N°14 : « Contribution à la psychanalyse de l’humour juif »

Theodor Reik. Traduction G. Bortzmeyer, S. Faladé et M. Wague.
Dans cet article de 1929, Reik établit une parenté entre l’humour juif et la mélancolie. Suivant l’exemple de Freud dans le « Witz », il parle d’histoires juives, racontées et commentées.


N° 15 : « L’oubli collectif »

Theodor Reik. Traduction M. Castre de Saint Martin et M. Wague avec la collaboration de S. Faladé et G. Bortzmeyer.
Lors d’une réunion amicale, une étudiante en philosophie a un trou de mémoire ; le titre du roman de Ben Hur ne lui vient pas à l’esprit. Or son « amnésie » est contagieuse. Pourquoi ? Reik propose aux participants d’examiner la question.


N°16 : « L’observation d’une phobie »

Anneliese Sacher. Traduction M. L. Lauth.
Il s’agit d’une observation, lue en 1946 au séminaire d’Anna Freud, sur le développement d’une phobie chez une fillette orpheline de son père, que Lacan commente en 1956-57 pour illustrer le triangle : mère-enfant-phallus. Il souligne trois temps : d’abord la petite Sandy remarque la différence des sexes, puis elle doit vivre la séparation d’avec sa mère ; ensuite elle doit supporter le fait de retrouver sa mère amoindrie (après une opération elle est obligée de marcher avec une canne), situation dont elle rend responsable le chien, « être fantasmatique » qui châtre ; enfin le retour de cette enfant à la maison - avec la résolution de la phobie - grâce à la présence d’un beau-père « normativant » - suite au remariage de sa mère.


N°17 : « Le spectacle dans Hamlet »

Otto Rank. Traduction S. Faladé, G. Bortzmeyer et M. Wague.
Dans son séminaire du 28 novembre 1962, Lacan cite cet article dont il souligne aussi l’importance : « Qu’est-ce qu’Hamlet, la création de Shakespeare, Hamlet le personnage de la scène, qu’est-ce qu’Hamlet fait venir sur la scène avec les comédiens ?... Rank... a fait sur ce point un article admirable ».


N°18 : « Biographie des insensés »

I. L’hospice des aliénés à P...
C.H. Spiess. Traduction M. Wague avec la collaboration de S. Faladé et G. Bortzmeyer.
Spiess, littérateur allemand, vécut de 1755 à 1799 et trouvera auprès d’un public nombreux un accueil favorable à ses oeuvres (théâtre, romans, compilations historiques) maintenant réunies en onze volumes.
Voici la traduction de « l’hospice des aliénés à P... » première partie de la « biographie des insensés » qui réunit des nouvelles présentant l’évolution dramatique des destinées, car l’isolement de la folie punit à sa manière ceux qui ont transgressé les lois de la religion et de la société. Voici la préface qu’en donne l’auteur en 1795 : « La folie est horrible, mais il est encore plus horrible qu’on puisse si vite en être la victime. Une passion violente, incontrôlée, un espoir déçu, un avenir perdu, souvent aussi des dangers imaginaires peuvent nous ravir notre raison... Qui donc d’entre tous les mortels peut se vanter de n’avoir connu une telle situation, donc un tel danger ? Si je vous raconte la biographie de ces malheureux, ce n’est pas simplement pour éveiller votre pitié, mais pour vous prouver que chacun a été l’artisan de son malheur ».


N°19 : « L’analyse d’un cas de paranoïa » (délire de jalousie) (1928)

Ruth Mack Brunswick. Traduction M. L. Lauth.
En 1931 et en 1932, avec ses articles sur la sexualité féminine, la découverte freudienne prend un tournant avec la mise à jour de l’importance de l’amour de la mère chez la fille comme chez le garçon, avant qu’elle ne se tourne vers le père. Freud cite les analyste femmes qui l’ont poussé à cette découverte, Ruth Mack Brunswick entre autres, avec laquelle il eut de nombreux entretiens à ce sujet. Cette observation répond au désir de Freud qu’un cas de paranoïa féminine soit relaté, mais on verra que la question du diagnostic se pose car il pourrait s’agir d’un cas d’hystérie. Il s’agit d’un « délire de jalousie » survenu chez une jeune femme à propos de sa belle-mère avec des manifestations paranoïdes.


N°20 : « L’angoisse de castration chez la femme »

Sandor Rado. Textes rassemblés et traduits par M .L. Lauth, suivi de la critique de Jeanne Lampl. De Groot (Traduction M. Wague) et de l’index des citations autour de la castration dans l’œuvre de Freud établi par James Strachey (Traduction M. L. Lauth).
L’intérêt de cette analyse de Rado est de souligner les difficultés par les analystes d’avant 1931 pour expliquer l’angoisse de castration chez la femme qui, elle, n’a pas à craindre de perdre son pénis. En s’appuyant sur son expérience clinique quotidienne, l’auteur nous décrit son étonnement devant l’invariable crainte de perdre « le pénis illusoire » et cet acharnement à le maintenir contre vents et marées. Suite au « choc narcissique » éprouvé à la vue de la petite différence, on se trouve face à trois moyens de défense : la « fuite » de l’homme, le « combat » et le « choix du moindre mal ». Pour la première solution on aura l’homosexualité féminine, la frigidité, l’inaptitude, diverses phobies comme l’érythrophobie, l’agoraphobie ou la phobie des endroits élevés. Pour la deuxième, nous trouvons le caractère vindicatif de la femme castratrice, la cleptomanie ou le vampirisme. Avec la troisième solution, la femme choisit « le moindre mal » c’est-à-dire qu’elle se laisse envahir par son masochisme génital et que sa vie devient une renonciation de plus en plus marquée (mater dolorosa). On pourra mesurer le chemin parcouru depuis cette époque en se reportant aux derniers articles de Freud et à l’avancée de Lacan qui dira que, pour l’homme comme pour la femme, le complexe de castration n’est que l’épinglage du complexe de castration comme tel.


N°21 : « Notes sur l’analyse des perversions sexuelles »

(congrès de psychanalyse d’Amsterdam. 1951) W. H. Gillespie. Traduction M. L. Lauth.
Gillespie s’est intéressé au problème du fétichisme et a fait plusieurs communications à ce sujet. Voici la traduction de quatre cas dont l’un sera commenté par Lacan dans les Formations de l’inconscient puis dans le Désir et son interprétation, traduction souhaitée par un groupe s’intéressant à la structure perverse, mais ici, à nouveau, la question du diagnostic se pose. On trouvera aussi dans ce cahier une préface de Strachey à l’article de Freud sur le clivage dans les processus de défense.


N°22 : « Amélioration par changement d’établissement »

Franz Ricklin. Traduction M. Fagard.
Cité dans un article de Freud sur le Président Schreber. (Cinq psychanalyses page 320)