Alain Depaulis
De Boeck, 2003, 2ème éd. revue et augmenté 2008
A travers des registres très différents, la criminologie (certains cas d’infanticides maternels), la clinique infantile (certains cas d’aliénation mentale) et les affaires familiales (des pères privés de leur enfant), une constante s’impose : une femme abandonnée par son mari réduit ses enfants à un objet de vengeance.
Cette étude expose comment la censure frappe cette œuvre scandaleuse, prouve qu’Euripide a saisi de manière définitive le caractère tragique de ce drame féminin et démontre l’hypothèse évoquée par certains psychanalystes d’une structure latente qui conduit sous sa forme exacerbée au meurtre de l’enfant. Décrivant une structure en trois points qui répond aux caractéristiques de la tragédie grecque, cet essai peut soutenir une définition du complexe de Médée.
Par sa construction et par son style, cet ouvrage intéressera un large public. Par son interprétation originale de la tragédie d’Euripide, il intéressera mes gens de lettre. Par l’éclairage qu’il apporte dans certains cas d’affaires familiales et d’infanticides, cet ouvrage intéressera les professeurs et étudiants du 2ème cycle en psychologie, les psychanalystes, les psychologues, les psychiatres ainsi que les criminologues, les juges pour enfants, les juges aux affaires familiales et les travailleurs sociaux et toute personne concernée par l’équilibre des enfants, menacés de devenir un enjeu dans les divisions parentales
Complément à la deuxième édition :
Dans cette nouvelle édition, l’auteur confirme et démontre par une illustration clinique inédite, l’existence de la structure médéique dans certains cas de séparation parentale : lorsqu’une mère use de tous les subterfuges possibles pour priver le père de son enfant afin de se venger de lui (ce qui le distingue du Syndrome d’Aliénation Parentale